Le projet Terra Incognita est né peu après la perte d’un proche. Pensé comme une installation pluridisciplinaire, il réunit photographies noir et blanc, vidéos, objets suspendus et fragments de bois noircis à l’encre.

Au cœur de la campagne du Vermont, j’ai mis en place un dispositif dans lequel une bouteille d’encre suspendue se vide lentement, noircissant les planches disposées au sol. Ce geste performatif agit comme une métaphore du corps qui se retire, du temps qui s’efface.

Il en reste une matière transformée : une pile de bois sombre, malléable, que les visiteurs étaient invités à manipuler. Ce déplacement du geste vers le spectateur prolonge l’œuvre dans une dimension partagée, ouverte, mouvante.